Voilà un petit topo du Berlin arrosé.
Couleur du temps : bien gris, bien bas, et une bonne pluie qui mouille
dès le départ et qui nous accompagne une bonne partie de la course.
Température : 9° en partant, 12° en arrivant.
Couleur du moral avant la course : toutes les couleurs, du gris au jaune,
je me pose des questions sur la préparation. Impression d'être en forme et, de
ne plus l'être. Et le ras le bol des derniers jours d'entrainement ..... Mais
le samedi à Berlin, de voir tous ces autres marathoniens aller chercher leur
dossard et puis ensuite, en faisant un tour dans les grands halls de l’ancien
aéroport de Tempelhof pour prendre des infos sur les courses, marathons,
vacances sportives, tatanes, T-shirt et j’en passe, ça me redonne la pêche et
le moral vire au rose.
Couleur du moral pendant :
Début dans le jaune, le rose, malgré la pluie, avec de bonnes sensations.
Dans un rythme pour faire un bon temps décidée à le maintenir comme ça jusqu’au
39ème puis tenter une accélération, si, si, dans les derniers kilomètres pour
arriver au moins en 3h50 voire 1 ou 2mn de moins.
Lorsque, vers le 26è km, patatras, j'ai viré au noir puis au rouge de
colère, une douleur violente derrière la cuisse. Bon, pas de panique,. Je
m'étire, je recours, je gamberge, la douleur moins violente va et vient ; puis
elle reprend, plus forte, je m'étire, je marche, je reprends ; je me demande si
je ne vais pas me faire masser, mais dans ce cas c'est sûr je dépasse les 4h.
Ben oui quoi …… CALAMITE.
Enfin bon OK on se calme, on gamberge toujours un peu mais même
concentrés, les groupes de jazz, de rock, de tambours c’est toujours super,
avec en plus, les applaudissements, les encouragements, les cris, les
crécelles, les trompettes, les casseroles des Berlinois. Dès 9h30, sous la
pluie, ils étaient là.
Pendant ce temps là bien sûr mon allure a ralenti mais, la douleur
restant supportable, je décide de terminer ainsi. J'essaie d'accélérer pour les
200 derniers mètres portée par tous ces gens agglutinés sur les côtés ; rien
que pour eux ça vaut la peine de pousser la machine et de les applaudir eux
aussi, histoire de ... et tant pis pour la douleur, et j'arrive au but en
3h54mn.
Et bien ............... je suis ........... contente !
Quelques petites heures plus tard, je me dis que sans cette douleur
j'aurai pu ??? Enfin, je crois que je suis repartie pour en faire un autre.
Chapeau aux Berlinois et à l’organisation toujours Top.
Corinne